La sensibilisation au don de sang porte, depuis des décennies, sur les besoins de sang pour les accidents de la route. Nous pourrions donc croire que depuis la forte baisse de l’accidentologie en France, les besoins ont eux aussi baissé. C’est vrai qu’il y a moins d’accidents graves de la circulation. Mais les besoins ont augmenté ces dernières années et vont continuer à augmenter, pour deux raisons essentielles :
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- Les découvertes par les scientifiques de traitements plus performants (cancérologie) qui nécessitent davantage de recours aux produits sanguins,
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- Le vieillissement de la population dont les différentes pathologies nécessitent ces produits sanguins.
La transfusion de produits sanguins labiles (PSL) consiste à injecter un ou plusieurs de ceux-ci dans le système veineux d’un patient. Du personnel de santé dûment qualifié pratique cet acte thérapeutique, qui consiste à apporter au receveur des éléments du sang lui faisant défaut.
Le nécessaire don de sang
Aujourd’hui, il n’existe pas de substitut à la transfusion de produits sanguins humains et au sang. Le don de sang est donc un acte volontaire et anonyme absolument nécessaire à la santé publique.
Dans le monde occidental, on ne transfuse pas directement le sang total. Mais seulement le constituant nécessaire pour le traitement de la pathologie. La filtration élimine les globules blancs, car des antiseptiques et antibiotiques assurent leurs fonctions. Cette mesure diminue le risque de transmission d’agents infectieux par la transfusion. Le restant de la poche de sang est séparé en un concentré de globules rouges, de plaquettes et en plasma. Le plasma à destination du fractionnement est utilisé pour produire des médicaments dérivés du sang.
Cas particulier du don non thérapeutique
Lors de l’entretien prédon, le personnel médical peut proposer de donner pour un don non thérapeutique. Ceci, soit en fonction de caractéristiques spéciales de son sang (particularités antigéniques), soit lorsqu’il identifie une contre-indication médicale. Le donneur doit donner son accord pour alors effectuer un don non thérapeutique. Le prélèvement s’effectue de la même façon que pour le don à destination thérapeutique. Ce sang servira à la production de réactifs pour analyses, la recherche ou la formation aux métiers de la santé.