FFDSB/ mars 1, 2021/ Actualités, En page d'accueil, Nationale/ 0 comments

Compte tenu de la récurrence des tensions dans l’approvisionnement des médicaments dérivés du plasma, et de la volonté au plus haut niveau de l’État de renforcer la souveraineté sanitaire de notre pays, la Fédération Française pour le Don de Sang Bénévole a formulé les propositions suivantes :

  • L’État doit fixer comme objectif à moyen terme (fin de la construction de l’usine d’Arras) au LFB de retrouver 50 % du marché français des médicaments dérivés du plasma. Pour ce faire, l’EFS doit augmenter la collecte de plasma de manière très significative, de l’ordre de 50 %.
  • Cela impose que les deux acteurs nationaux disposent des moyens indispensables pour la réalisation de ce défi : le LFB doit pouvoir achever l’usine d’Arras et retrouver des capacités financières ; l’EFS doit avoir les moyens humains et matériels afin d’organiser des collectes au plus près des donneurs, sans que cela accroisse son déficit.

Après avoir informé ses partenaires de son action, votre Fédération s’est entretenue le 12 janvier avec un conseiller du ministre de la santé.

Le conseiller nous a confirmé que notre proposition n’était envisageable que l’Usine d’Arras terminée, mais constituait une piste de réflexion. Cependant, des solutions doivent être trouvées dans l’immédiat. Dans cette perspective, notre suggestion de réactiver le COPIL filière sang a été approuvée, celle d’un recours à un répartiteur national pouvant être envisagée si la situation devait encore se détériorer.

Lors de cette réunion fut abordée la révision des critères de sélection des donneurs, dont un des points serait la révision du délai d’ajournement des Hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Nos représentants ont également rappelé la question de l’accès au don de sang pour les personnes transfusées. Concernant ces deux demandes, une étude scientifique permettant une prise de décisions sur des éléments factuels devrait être faite.

Afin de diffuser le plus largement possible notre vision, nous avons pris contact avec la nouvelle directrice de l’Agence Nationale du Médicament. A notre demande, compte tenu de notre statut d’usagers du système de santé, il lui paraît légitime que la FFDSB puisse s’exprimer au sein des différents comités existant au sein de l’ANSM.

La révision des directives européennes sur le sang, les tissus et cellules est en cours : compte tenu du rôle normatif majeur de l’Union Européenne dans ce domaine, il est vital que nous, bénévoles, portions les valeurs éthiques et démontrions leur efficience dans la volonté d’assurer la souveraineté sanitaire des pays européens.

Dans cet esprit, nous avons participé à la 1ère étude d’impact de cette révision et nous nous sommes élevés contre la volonté de déréglementation de certaines parties prenantes en leur opposant le respect de la dignité des donneurs, qui passe par l’inscription dans les textes de l’obligation du don non rémunéré.

Afin de peser encore plus fort dans le débat, dans le cadre des prochaines consultations, nous souhaitons échanger avec les institutions qui partagent nos valeurs, afin de présenter un front commun pour la défense de l’éthique.

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