FFDSB/ août 15, 2020/ Actualités, En page d'accueil, Nationale/ 0 comments

Même s’il s’avérait inefficace pour une immunité croisée, un anticorps développé à la suite de l’infection SARS-CoV de 2003 pourrait donner lieu à un traitement.

Faire du nouveau avec du vieux

Le SARS-CoV et le SARS-CoV-2 sont des sous-genres des sarbocovirus, et ont beaucoup de points communs :

  • Tous deux utilisent le récepteur ACE2 pour s’attacher à la surface de la cellule à infecter.
  • Près de 80 % de leurs acides aminés codant pour les protéines de surface sont identiques. Ils permettent aux cellules immunitaires d’identifier les virus.

Pour trouver des anticorps communs aux deux SARS, les chercheurs se sont penchés sur les cellules immunitaires B. Elles produisent des anticorps pour combattre un virus et de le garder en mémoire. Il s’avère que l’un des anticorps codant pour les protéines de surface (le S309) « reconnaît un site de liaison conservé par de nombreux sarbocovirus, et pas seulement par les virus du SRAS et Covid-19. C’est probablement la raison pour laquelle il est capable d’agir contre tous les coronavirus apparentés », avance le biochimiste de l’étude. C’est une bonne nouvelle, surtout en cas de mutation de le Covid-19.

Le directeur scientifique complète : « le S309 a un puissant effet in vitro qui engage le recrutement de tout le reste du système immunitaire pour tuer les cellules déjà infectées ». C’est une première étape, la suivante étant de tester l’anticorps sur les organismes vivants. Il semble que le teste soit encore plus concluant en ajoutant d’autres anticorps, mais l’information s’arrête là en attendant la sortie de ces cocktails, dont la production est en cours dans un laboratoire partenaire.

Faire du nouveau avec du nouveau

L’approche précédente pour trouver un traitement comporte l’avantage de la rapidité : il s’agit de chercher des anticorps chez un patient ayant été infecté, certes par un autre sous-genre de sarbocovirus, mais il y a 17 ans. Les autres recherches de traitement en cours se font sur des patients étant infectés par le Covid-19, certes spécifiquement, mais en pleine crise. Il s’avère que la majorité des anciens infectés ont développé des anticorps spécifiques au SARS-CoV-2, notamment des anticorps anti-protéine S (l’une des protéines permettant au virus d’infecter nos cellules). Se focaliser sur cette protéine a été efficace dans les tests sur les souris. Un vaccin potentiel pourrait consister à activer la réponse anti-virale des lymphocytes T. Ils reconnaissent et détruisent le virus mais ne produisent pas d’anticorps. Ici encore, il faut du temps pour faire de la recherche, tester et produire. La recherche sur les vaccins est en cours et s’accélère grandement dans le monde même s’il faut du temps pour les tester et les produire. Mais des pistes existent, et la science avance jour après jour.

La recherche sur la Covid-19 évolue rapidement. Retrouvez deux fois par semaine le point d’information de l’INSERM.

 

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