Connaissez-vous le trésorier fédéral ayant succédé à Gilbert Densborn ?
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Marié, père de deux enfants (tous les deux donneurs de sang), j’ai commencé à m’investir pour le don de sang dans l’entreprise où j’ai fait l’ensemble de ma carrière depuis 1978. Après des études d’ingénieur aéronautique, j’ai occupé plusieurs fonctions au sein de Turboméca (maintenant Safran Helicopter Engines), avec en parallèle des activités syndicales et des responsabilités au sein de la section locale des donneurs de sang. J’ai eu comme mentor Guy Lagain, qui a occupé des fonctions fédérales de 1988 à 1996. Ma première expérience associative dans le don de sang n’a pas forcément été très glorieuse, puisqu’il s’agissait de faire nombre pour destituer le fondateur de l’association des volontaires donneurs de sang des arrondissements de Pau et Oloron Sainte Marie de la présidence de l’association qu’il occupait depuis fort (trop pour certains) longtemps. Malgré cela, j’ai continué à œuvrer au sein de la section, de l’association, de l’UD et du Comité régional où j’ai assumé les fonctions de président et de trésorier. De 2008 à 2010, j’ai occupé éphémèrement la fonction d’administrateur suppléant pour l’Aquitaine et étais membre de la Commission des Relations Transfusionnelles (les réunions se tenant souvent le vendredi, je ne pouvais pas y assister). Après mon départ à la retraite, j’ai accepté en 2016 de prendre des responsabilités au bureau fédéral. En charge de la Commission Revue Communication de 2016 à 2020 et de la commission Communication de novembre 2021 à mai 2022, j’ai accepté pour mes deux dernières années de mandat (en 2024 j’aurai atteint l’âge limite fixé dans les statuts) la fonction de trésorier.
Tu occupes la fonction de trésorier dans le domaine associatif, mais ton parcours professionnel a été totalement différent. Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées dans cette nouvelle fonction et quels sont tes projets fédéraux ?
Comme je l’ai expliqué, j’ai une formation d’ingénieur aéronautique. Mais, à titre personnel et tout au long de ma carrière, j’ai développé un intérêt pour l’informatique et j’ai acquis une bonne maîtrise des outils bureautiques et de gestion. J’ai exercé des fonctions d’ingénieur programme, ce qui m’a confronté à l’élaboration et à la négociation de budgets, des fonctions d’ingénieur qualité pour la maîtrise des procédures et de cadre supérieur pour la gestion des ressources humaines.
Concernant mes nouvelles fonctions à la Fédération, c’est un nouveau challenge que j’aime relever. Prendre la suite d’une personne, comptable de métier, n’est pas une tâche évidente de prime abord, surtout quand il n’existe pas de procédures écrites pour comprendre le système comptable de la Fédération, qui se compose d’un logiciel comptable du commerce et d’une myriade de bases de données maison. Mais les activités comptables étant très nombreuses au lendemain d’un congrès, surtout si l’ensemble de la partie financière est pris en charge par la FFDSB, il faut vite se mettre le pied à l’étrier et finalement, en quelques semaines j’ai pris mes marques, surtout avec l’aide de Bernard Bironneau, secrétaire fédéral et de Christian Labat, président de la Commission des Finances. Le travail méticuleux d’Emmanuel, comptable de la Fédération, est aussi un soutien efficace. La réalisation de certaines tâches spécifiques par un prestataire qualifié est également essentielle. Néanmoins, en comparaison de mes fonctions précédentes à la Commission Revue Communication ou à la Communication, la charge de trésorier est bien plus importante et nécessite une plus grande disponibilité, presque quotidienne.
Mon premier objectif, que j’ai intégré dans le projet associatif fédéral, est d’avoir, à l’issue de mon mandat, formalisé un certain nombre de procédures pour démontrer qu’un bénévole avec des compétences comptables basiques peut assurer, avec un peu de rigueur et de disponibilité, la fonction de trésorier fédéral et ainsi faciliter la succession à ce poste.
Le deuxième est de finaliser et de déployer le module de formation Trésorier pour nos structures.
Plusieurs administrateurs de la Fédération avaient au préalable occupé un poste chez Turboméca, ce qui démontre l’engagement citoyen de cette entreprise en faveur du don de sang. Peux-tu nous parler des actions engagées par l’entreprise pour la promotion du don ?
Le don de sang est présent dans l’entreprise depuis les années 1960. Dans les archives des premières revues fédérales, j’ai découvert que Turboméca avait déjà inséré des encarts publicitaires. Comme indiqué plus haut, Guy Lagain, chef de service chez Turbomeca, a été administrateur de 1988 à 1996 et président de la Commission Information Formation Education. J’ai repris le flambeau en 2016 et, depuis le Congrès d’Albi, Marie-Laure Pouénat est administratrice suppléante pour l’Aquitaine et membre de la commission Communication. Elle a pris ma suite en tant que responsable de section chez Turboméca en 2015, à l’ADSB Pau et Béarn en 2016 et à l’UD64 en 2018. Safran Helicopter Engines (nouveau nom de Turbomeca) a d’ailleurs mis en place un mécénat de compétences afin qu’elle puisse faire la promotion du don de sang dans les écoles.
En dehors du don de sang, as-tu ou as-tu eu d’autres engagements associatifs ?
J’ai grandi dans une famille où l’engagement associatif était fort et j’ai donc tout naturellement ce goût pour la vie associative, pour les relations humaines et le bénévolat. Au début de ma vie professionnelle, j’ai été membre et président d’une chorale et dirigeant d’un club de rugby. Plus tard, j’ai aussi été conseiller municipal. Ma vie professionnelle m’a amené à prendre des responsabilités syndicales (CE et CHSCT). J’ai fait partie de clubs service, comme le Lions Club et les Anysetiers. Dernièrement, j’ai rejoint d’anciens collègues de travail au sein des amis du patrimoine historique de Turbomeca.
Néanmoins, ma contribution au don de sang a été l’engagement qui a duré le plus longtemps.
Tu es membre des « Amis du patrimoine historique de Turboméca », association qui valorise le patrimoine de cette industrie pour le faire connaître aux jeunes générations. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton rôle dans cette association ?
Turbomeca est le leader mondial des moteurs d’hélicoptères. Fondée en 1938 par Joseph Szydlowski, l’entreprise n’a cessé d’innover et de se développer. C’est aujourd’hui plus de 5 000 employés dans le monde, trois établissements en France et plus de 10 filiales dans le monde. Elle est aujourd’hui intégrée au groupe Safran et a pris le nom de Safran Helicopter Engines en 2015. L’association des amis du patrimoine historique de Turboméca a été créée en 1993 par un groupe de passionnés d’aéronautique et de cette entreprise. Au sein de l’association, je suis principalement en charge de la création et de la gestion du site internet (www.amis-turbomeca.com) et j’apporte mon soutien dans le choix des outils informatiques ainsi que quelques conseils au trésorier.