Ils représentent 95 % de l’ensemble des granulocytes et se caractérisent par des granulations faiblement colorées.
Aussi appelés granulocytes neutrophiles, leur fonction essentielle est la phagocytose (manger) des microbes ou bactéries.
C’est donc une activité qui est essentiellement antibactérienne, qu’ils assurent grâce à une série de propriétés caractéristiques :
- La mobilité : le polynucléaire neutrophile peut sortir des vaisseaux sanguins et s’infiltrer dans tout l’organisme. C’est la diapédèse.
- Le chimiotactisme : les microbes ou bactéries attirent les granulocytes
- La phagocytose : grâce à sa mobilité et au chimiotactisme, le granulocyte neutrophile va chercher sa proie, la bactérie. Il l’entoure, la capture, puis la mange et la digère.
- Lors d’une agression bactérienne importante, et en fonction des besoins, la moelle augmente sa production et libère des « réservistes » pour aider les polynucléaires neutrophiles déjà en action.
Leur nombre augmente dans le sang d’une façon importante. Par exemple 40 000 par mm3 au lieu de 4 à 5 000 normalement.
Les polynucléaires neutrophiles qui ont phagocyté les bactéries meurent et vont constituer le pus.
Quelle est l’origine du terme phagocytose ?
Du grec « phagos » (manger), phagocyte signifie littéralement : « cellule mangeuse ».
Le terme phagocytose a été proposé en 1890 par le découvreur de ce phénomène, le zoologiste d’origine ukrainienne Elie Metchnikoff sur le conseil de son confrère le zoologiste viennois Claus.