Le système Kell est le plus immunogène après le système Rhésus.
Il possède 2 antigènes principaux : K (« grand K » ou KEL1) et k (« petit k » ou Cellano ou KEL2)
L’identification des antigènes des systèmes ABO, Rhésus et Kell demeure obligatoire avant toute transfusion sanguine, ainsi la détermination du phénotype Kell est systématiquement transcrite sur chaque carte de groupe sanguin.
9% de la population Française exprime l’antigène K et 99.2 % l’antigène k (KEL2).
Un patient k négatif (0.8% de la population Française) a donc le risque de s’immuniser en produisant un anti-k à l’occasion d’une transfusion. Heureusement ce cas de figure est rare, mais si tel est le cas l’EFS active ses circuits d’approvisionnement en sang rare avec la convocation de donneurs k-, la mutualisation interrégionale avec le transport de concentrés de globules rouges (CGR) k- vers la région où est hospitalisé le patient, ou encore la décongélation de CGR par la Banque nationale de sang rare. Il n’y a pas d’impasse transfusionnelle.
Découverte du système Kell
Les circonstances de la découverte de l’anticorps anti-K sont similaires à celles d’autres systèmes érythrocytaires. En effet, en 1946, un anticorps a été mis en évidence dans le sérum d’une femme venant d’accoucher, Mme Kell. Cet anticorps réagissait avec les globules rouges de son nouveau-né atteint de jaunisse, mais aussi avec ceux du père de l’enfant. C’est ainsi que le système Kell s’est vu attribuer le nom de cette patiente.