FFDSB/ septembre 4, 2021/ Actualités, En page d'accueil, Nationale/ 0 comments

La première étape de la sécurité transfusionnelle consiste à répondre à un questionnaire de 4 pages. Y compris pour les donneurs de plasma qui donnent toutes les deux semaines, ce qui peut être vu comme rébarbatif. Peut-on faire plus simple ?

Qu’est-ce que le questionnaire pré-don ?

Toute personne souhaitant donner son sang se voit remettre le questionnaire pré-don. Celui-ci permet de vérifier l’état de santé et les risques que l’on va encourir, ou faire encourir au receveur de produits sanguins.

Quel est le but du questionnaire pré-don ?

Remplir le questionnaire est le début de la sécurité transfusionnelle : on établit un lien invisible avec quelqu’un qui recevra un jour le produit prélevé. Il faut donc s’assurer de la sécurité du donneur, et du fait que ce geste altruiste qu’il s’apprête à faire ne remette pas possiblement en cause l’état de santé du bénéficiaire des produits sanguins.

La phase de questionnement détermine si l’on est apte à donner son sang :

  • Dans l’intérêt du donneur : par exemple si le taux d’hémoglobine est trop bas, un don mettra le donneur en anémie.
  • Dans l’intérêt du receveur : de façon qu’il reçoive des produits sanguins les plus sûrs possible.

Des questions intimes pour évaluer les risques

Le questionnaire pose des questions de manière frontale, notamment concernant les relations sexuelles : a-t-on changé de partenaire dans les 4 derniers mois ?

Cela constitue un risque car il y a des virus que l’on n’arrive pas à détecter du jour au lendemain. Ce que l’on appelle la « fenêtre silencieuse » est cette période pendant laquelle on ne peut pas détecter certains virus, entre le moment où l’on est contaminé et le moment où le virus est détecté pendant les tests.

Ce questionnaire reposant sur du déclaratif, le donneur de sang s’engage à ne pas passer sous silence des éléments pouvant nuire à sa sécurité ou à celle du donneur.

Le questionnaire pré-don, premier outil de la sécurité transfusionnelle

Pour garantir la sécurité des malades, le questionnaire pré-don est le premier outil de 3 étapes essentielles :

  • Sélectionner les candidats rigoureusement
  • Tester les dons
  • Prendre en charge les dons comme il se doit.

1) Identifier les situations à risque

Déceler tout risque de contact avec un agent infectieux : voilà le but du questionnaire administré pendant l’entretien pré-don. Souvent, le volontaire au don ne connaît pas avec exactitude les conséquences médicales de son état de santé, son mode de vie, ou sa sexualité. Le professionnel de santé fait alors le lien avec la probabilité des risques. Il ne laisse pas de place au doute.

Ainsi, le donneur a la responsabilité d’être transparent dans ses réponses, et le personnel médical, d’être exhaustif.

2) Dépister les infections

L’EFS teste chaque don de sang (VIH, hépatite C, hépatite B, etc.). Cela étant, plusieurs mois peuvent s’écouler entre une contamination et le moment où le virus est détectable. Il s’agit de la « période silencieuse » durant laquelle le virus est contaminant mais indétecté. C’est pourquoi il ne faut toujours respecter les délais imposés et ne pas donner son sang dans l’intervalle. Le virus passerait inaperçu durant les tests contaminerait les receveurs.

3) Eliminer les agents infectieux

Pour certains dons, comme celui du plasma, l’EFS peut traiter le sang ou le mettre en quarantaine. Cela afin d’encore réduire les risques de transmission d’agents infectieux. Ces méthodes ne sont en revanche pas opérationnelles sur les globules rouges.

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