Il est encore trop tôt pour opérer un dépistage efficace.
Il ne s’agit pas que des cas de réinfection signalés, qui ne sont a priori que des infections prolongées. La charge virale peut en effet se prolonger jusqu’à 37 jours. Il se s’agit pas non plus simplement des limites des tests PCR. Ceux-ci détectent le génome du virus dans les prélèvements nasopharyngés, mais ne peuvent pas détecter un virus installé s’il est parti se loger dans les poumons.
Le problème majeur actuel est bien que certains tests sérologiques aient un taux de 40 % de faux négatifs. Les anticorps sont produits mais pas détectés par le test. Ils ne doivent pas servir de base pour délivrer un passeport immunitaire. Cela d’autant plus que l’on ignore toujours dans quelle mesure les anticorps protègent ceux qui ont contracté le virus.
En effet, certains guéris possèdent un taux très faible d’anticorps. Pour le moment aucune étude n’indique si cette immunité est suffisante pour neutraliser à nouveau une contamination. Cela est d’autant plus dangereux que l’on ignore la durée d’immunité. On ignore également si ces patients sont à risque élevé de rebond d’infection virale ou de réinfection. Si les personnes infectées ne sont pas capables de prévenir une nouvelle infection, le concept d’immunité collective ne pourra pas s’appliquer.
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