Cela deviendrait possible grâce à une avancée scientifique. La méthode est ultra simple, peu onéreuse et apparemment très fiable : trier les spermatozoïdes X et Y.
Une découverte permettrait de choisir le sexe de l’embryon
L’avancée est basée sur un séquençage ADN détaillé de sperme de souris. 492 gènes actifs dans les spermatozoïdes X ne sont pas exprimés sur les spermatozoïdes Y.
En effet, le chromosome X est presque trois fois plus grand que le chromosome Y. il possède aussi beaucoup plus de gènes (3 000 contre 700). Néanmoins, ces différences ne semblaient pas jusqu’ici affecter le comportement du sperme. impossible jusqu’alors de différencier les spermatozoïdes sans procéder à une analyse génétique avancée.
Les chercheurs ont donc recentré leur intérêt sur 18 d’entre eux, codant pour des récepteurs situés à la surface du spermatozoïde. L’objectif : pouvoir les manipuler depuis l’extérieur. C’est alors un succès ! Leur technique permet d’avoir un taux de réussite compris entre 81 % et 91 %.
Mais faut-il choisir le sexe de l’embryon ?
La facilité déconcertante de mise en œuvre de la méthode soulève de nombreuses questions éthiques. Cette découverte scientifique pourrait en effet pousser à un déséquilibre démographique dans certains pays où le sexe masculin est valorisé. Par exemple, en Inde, où un rapport du gouvernement indien publié en 2018 a de quoi inquiéter. Les avortements sélectifs auraient causé un « manque » de 63 millions de filles dans le pays.
Dans de nombreux pays, le diagnostic pré-implantatoire permettant de choisir le sexe de son futur enfant est formellement interdit pour les fécondations in vitro. C’est le cas de la France, mais aussi de l’Inde, de la Chine, de l’Australie, ou encore du Canada. Mais le principe est tout à fait légal aux États-Unis où les couples fortunés y ont recours. Cette méthode étant très peu coûteuse, on peut ainsi craindre qu’elle ne se répande dans les pays où le sexe masculin est privilégié.